Le cytomégalovirus (CMV) est un virus largement répandu qui peut infecter n'importe qui, peu importe son âge ou son état de santé. Environ 50% des adultes au Canada l’ont déjà eu.
Le CMV fait partie de la même famille de virus que l’herpès, mais comme cousin éloigné – il est cependant très différent du virus de l’herpès et en particulier, il n’est pas une maladie transmissible sexuellement.
La plupart des gens contractent le CMV sans le savoir, car les symptômes sont souvent légers ou inexistants. Cependant, le CMV peut présenter des risques sérieux pour certains groupes, notamment les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
Une fois qu'une personne est infectée par le CMV, le virus reste dans son corps toute sa vie. Le virus peut se réactiver mais sans que la personne ne soit malade. Les individus peuvent également être réinfectés par une souche différente du virus.
Notre équipe de recherche a détecté des fragments du virus CMV dans votre salive. Il est normal pour les personnes infectées par le CMV d’excréter le virus dans leur salive de façon intermittente.
Comme le virus est très répandu, il est difficile d’identifier comment et quand vous l’avez attrapé. Cependant, sachez que le CMV se transmet principalement par l’ingestion de lait maternel d’une femme infectée ou par contact des muqueuses, comme les yeux et la bouche, avec de la salive ou de l’urine d’une personne infectée (comme par exemple la salive d’un enfant infecté qui irait dans votre bouche en partageant la même cuillère).
Chez les personnes en bonne santé : Il n'y a pas de traitement spécifique nécessaire, car l'infection est souvent asymptomatique ou bénigne.
Chez les personnes immunodéprimées : Des antiviraux peuvent être utilisés pour traiter les infections graves.
Chez les femmes enceintes : Si une infection à CMV survient pendant la grossesse, des antiviraux peuvent être administrés dans certains cas. Une prise en charge rapide est donc cruciale.
Il n'existe actuellement pas de vaccin contre le CMV, mais des mesures préventives, comme l'hygiène des mains, peuvent réduire le risque de transmission, en particulier pour les femmes enceintes ou les personnes immunodéprimées.
Contrairement à l’herpès, le CMV ne donne pas de lésion buccale ou génitale.
L’excrétion du CMV dans la salive n’a pas de conséquence sur la santé. Cependant, si elle est accompagnée de symptômes comme une fièvre prolongée, des ganglions et/ou une fatigue chronique, il est préférable de consulter un médecin.
Contrairement à la COVID, le CMV n’est pas un virus respiratoire. Vous n’avez donc pas besoin de porter de masque.
Il n’est pas nécessaire d’aviser vos proches. On vous suggère de ne pas partager votre salive (manger avec le même ustensile, embrasser) avec les personnes à risque : femmes enceintes et personnes immunosupprimées.
Les risques sont les mêmes que pour la population générale. En effet, le fait d’avoir déjà eu le CMV ne vous protège pas contre une réinfection. Donc, en cas de grossesse, les mesures de prévention du CMV vous seront aussi suggérées (voir site CMV Canada).
Compte tenu que le CMV n’est pas très contagieux, vous n’avez pas à aviser votre employeur, ni à être retirée de votre milieu de travail.

On répond à vos questions
Quelques réponses aux questions qui nous sont fréquemment posées par nos participantes positives pour le CMV.

